L’artiste britannique, connu à travers le monde pour ses œuvres de street art engagées, a publié dans la nuit une photo de l’œuvre qu’il a réalisée sur un bâtiment bombardé de la ville de Borodianka. Deux autres œuvres, non revendiquées, ont été repérées dans la banlieue de la capitale.
Afficher son soutien au peuple ukrainien, avec l’art de la discrétion qu’il cultive. L’artiste britannique Banksy, connu pour son art urbain engagé à travers le monde, a dévoilé une œuvre dans la ville ukrainienne de Borodianka, située dans la banlieue de Kiev, dans la nuit de vendredi 11 à samedi 12 novembre.
Le célèbre artiste, opérant sous couvert d’anonymat, a posté sur son compte Instagram des clichés de celle-ci, avec comme simple légende : « Borodianka, Ukraine. » Réalisée au pochoir, elle représente une gymnaste en équilibre sur les gravats. Par cette publication, il confirme être l’auteur de l’œuvre.
Deux autres œuvres repérées dans la banlieue de Kiev
La ville de Borodianka a été occupée par l’armée russe au début de la guerre, avant d’être libérée au mois d’avril. Ses bâtiments meurtris gardent la trace des combats intenses des premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, à l’image de celui sur lequel Banksy a niché son œuvre. « C’est un symbole de la résistance inébranlable de notre pays », a réagi auprès de l’Agence France-Presse Oleksi Savochka, un ukrainien de 3 ans, au sujet de l’œuvre.
Un certain nombre de dessins au pochoir réalisés dans le style de l’artiste britannique sont apparus récemment dans Kiev et ses environs, ce qui laisse penser qu’il pourrait être en train de travailler dans la région.
Un autre dessin au pochoir est notamment apparu sur un autre mur d’un bâtiment de Borodianka. Photographié samedi, il montre un enfant faisant tomber un homme en tenue de judo – l’un des sports préférés du président russe, Vladimir Poutine. Banksy n’a toutefois pas confirmé à ce stade en être l’auteur.
Le ministre de la défense ukrainienne a réagi dans un post Twitter en légendant l’œuvre, qui représente selon lui la force du peuple ukrainien face au géant russe, ainsi : « Nous sommes plus forts que David, ils sont plus faibles que Goliath. »
Un troisième dessin, toujours réalisé au pochoir, et pour l’instant non revendiqué par l’artiste de street art, a été repéré à Irpine, autre localité de la banlieue de Kiev qui a été très bombardée depuis le début de l’offensive russe le 24 février dernier. On y voit une petite fille, ruban à la main, danser sur les ruines du pied du bâtiment.