Exposition : « Parcours des mondes », cœur battant de l’art africain

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EN IMAGES. Au programme de ce rendez-vous incontournable des arts venus du monde : des chefs-d’œuvre méconnus d’Afrique.

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Depuis 2002, au milieu du mois de septembre, se rassemblent chaque année à Paris une soixantaine de galeristes spécialisés dans les arts d’Afrique, d’Asie, des Amériques, d’Océanie, et dans l’archéologie. «  Parcours des mondes  » est devenu le plus important salon mondial par le nombre, la qualité et la diversité de ses participants.

« Nous ne sélectionnons que des pièces et des marchands qui permettent de garantir l’authenticité des objets », explique Pierre Moos, le directeur général du salon, qui ajoute : « Les pièces africaines ont toujours été et restent les stars du marché de l’art tribal. » Galeristes étrangers et de province rejoignent leurs confrères parisiens installés dans le quartier historique de Saint-Germain-des-Prés pour proposer une concentration exceptionnelle d’œuvres rares ou abordables que les visiteurs avertis et les conservateurs de musée, venus du monde entier, parcourent en accès libre.

Le succès est dû à la sélection pointue des galeristes comme Laurent Dodier qui a préparé durant plus de deux ans sa présentation d’une quarantaine d’objets dogon et bambara. « Le Parcours des mondes est un salon incontournable.

C’est un passage obligé », pour Didier Claes, grand marchand belge d’art africain qui a exposé un exceptionnel masque éléphant zoomorphe camerounais du début XXe siècle, symbolisant le rang social et la royauté de son détenteur par ses grandes oreilles, ainsi qu’une collection de peignes vaoulé de Côte d’Ivoire.

Comprendre les Africains à travers les arts

Le président d’honneur de cette dernière édition, le Cubain Javier Peres, est habitué à interroger les liens entre les œuvres classiques africaines et la création contemporaine dans sa galerie berlinoise. Il a eu la bonne idée de concevoir «  Le Lion et la Perle  » : une exposition où des pièces nigérianes, des statues d’ancêtres fang du Gabon et bambara du Mali sélectionnées chez les marchands du salon, dialoguent avec des œuvres d’artistes contemporains.

«  Le Lion et la Perle  » est le nom d’une pièce de théâtre sur le défi entre modernité et tradition de l’écrivain nigérian Wole Soyinka, premier Africain lauréat du prix Nobel de littérature en 1986. « Je voulais souligner l’importance de comprendre le passé. Dans le monde actuel, il y a un grand écart entre la réalité et comment les Africains et l’art africain sont souvent perçus », précise Javier Peres.

Ce rapprochement entre art non européen et art contemporain est d’ailleurs une tendance que révèle l’émergence d’une nouvelle génération de collectionneurs qui « ne sont plus des spécialistes accumulant et se plongeant dans les livres, note le marchand Yann Ferrandin. Leur culture est globale, issue d’Internet. » La galerie Vallois ne s’y est pas trompée en proposant des artistes contemporains béninois, liés à son événement annuel « Paris-Cotonou-Paris », comme Charly d’Alméida et ses sculptures faisant référence aux migrants en quête d’un Eldorado ou Kifouli Dossou et ses masques guèlédé moquant les travers de la société béninoise.

source : Le Point Afrique

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