À Giverny, les œuvres en carton d’Éva Jospin dialoguent avec les maîtres de l’impressionnisme

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Le musée des impressionnismes à Giverny dans l’Eure est tombé sous le charme des créations étonnantes de la plasticienne. Ses oeuvres monumentales sont exposées au coeur de la collection permanente jusqu’au dimanche 16 janvier 2022.

 

Article rédigé par

France Télévisions  Rédaction Culture
Publié Mis à jour 
 Temps de lecture : 2 min.
La plasticienne Eva Jospin devant l'une de ses oeuvres faite avec du carton dans son atelier du 13e arrondissement de Paris (PHOTOPQR/LE PARISIEN)

Pour la première ouverture hivernale de son histoire, le musée des impressionnismes Giverny, dans l’Eure, présente jusqu’au 16 janvier 2022 l’exposition Eva Jospin. De Rome à Giverny. Un dialogue inédit entre sa collection permanente et l’œuvre de cette artiste atypique qui façonne le carton comme le bois.

Le carton, un matériau précieux

Dans l’atelier d’Eva Jospin, ne cherchez pas des métaux précieux, encore moins des bois rares. Depuis plus de dix ans, l’artiste, fille de l’ancien Premier ministre Lionel Jospin, compose des paysages naturels exclusivement à partir de carton. Sous le cutter de la plasticienne, cette matière banale, faite d’une multitude de couches, prend peu à peu forme. « Au départ, il y avait vraiment la volonté d’utiliser un matériau que l’on trouve à profusion et de passer du temps à le transformer pour lui donner une certaine préciosité qu’il n’a pas à l’origine », détaille-t-elle.

La sobriété du matériau initial et la présence monumentale des sculptures contrastent avec le caractère extrêmement minutieux des découpes imitant avec perfection un enchevêtrement de silhouettes d’arbres et de textures minérales.

 

Oeuvre de carton d'Eva Jospin présentée au musée de Giverny (France 3 Normandie)

 

Le carton fait forte impression

Disposés aux côtés des œuvres de Caillebotte, Monet, Bonnard et Denis, les paysages naturels et les grandes forêts de carton d’Eva Jospin donnent aux peintures impressionnistes du musée de Giverny une nouvelle couleur. Un monde mystérieux qui grouille d’une multitude de détails, un peu à la manière d’un cabinet de curiosités.

« On peut se projeter dans cet imaginaire, c’est à la fois la nature que l’on peut voir dans la forêt et en même temps ça évoque tous les contes de Grimm ou Walt Disney, c’est très universel », constate Cyrille Sciama, directeur général du musée des impressionnismes.

Une broderie pour Dior et des sculptures pour Giverny

Eva Jospin a passé de longues années à Rome. Pensionnaire de la Villa Medicis,  durant son séjour, elle a infusé son art des peintures de la Renaissance italienne. Lors de sa visite au Palais Colonna, à Rome, elle ressent une grande émotion dans la salle des broderies indiennes.

Dès lors, elle imagine un décor pour le défilé de Christian Dior automne-hiver 2021-2022. Une série de panneaux brodés de fils de soie qui servent de toile de fond et de cadre au défilé. Le musée de Giverny présente un fragment de dix mètres de cette impressionnante broderie. Sa Chambre de soie converse ici avec Les fragments de marguerite de Gustave Caillebotte.

Fragment de la broderie réalisée par Eva Jospin pour le défilé de Christian Dior  (France 3 Normandie)

 

Le musée lui a acheté deux sculptures pérennes, Edera et Bois des nymphes qui ornent le jardin.

 

 

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