L’impossibilité pour Jean-Luc Mélenchon de qualifier le Hamas de groupe « terroriste » après les massacres du 7 octobre a relancé le débat sur son clientélisme politique. La querelle sémantique a suscité quelques remous à gauche, et même au sein de La France insoumise, au point de menacer l’existence de la Nupes. Mais une question demeure sur cette stratégie électoraliste : fonctionne-t-elle vraiment ? Force est de constater que la progression dans les urnes du candidat insoumis depuis 2012 est impressionnante au sein du « vote banlieusard ». L’expression est du sondeur Jérôme Fourquet (Ifop), auteur du livre La France d’après (Seuil), et interrogé dans notre long format vidéo.

Terminés, les efforts de la gauche de la gauche pour conquérir le vote ouvrier. Le pivot s’effectue depuis désormais dix ans vers les jeunes, les diplômés des grandes villes, et les minorités. La Seine-Saint-Denis en est une illustration intéressante : le vote Mélenchon à la dernière présidentielle a atteint 49 % au premier tour. Retrouvez dans cette enquête vidéo nos infographies, ainsi que les analyses d’Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express.