Adama Traoré: des milliers de manifestants anti-violences policières malgré l’interdiction

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Portrait d'Adama traoré © Malick MBOW
Portrait d’Adama traoré © Malick MBOW

ACTUALITÉS

02/06/2020 

Didier Lallement a annoncé l’interdiction de ce rassemblement, qui « laissait craindre » des débordements

ACTUALITÉS – Les images sont impressionnantes. Malgré l’interdiction prononcée par le préfet de police de Paris, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le tribunal, répondant à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, un jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.

“Aujourd’hui, ce n’est plus que le combat de la famille Traoré, c’est votre combat à vous tous (…). Aujourd’hui, quand on se bat pour Georges Floyd, on se bat pour Adama Traoré”, a lancé Assa Traoré, sœur aînée d’Adama, face à des manifestants qui scandaient “Révolte” ou “Tout le monde déteste la police”, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Parmi les manifestants rassemblés sur le parvis du nouveau palais de justice de Paris, beaucoup de jeunes, mais aussi des “gilets jaunes”.

 

 Un parallèle entre Adama Traore et George Floyd

Assa Traoré, porte-parole du comité la “Vérité pour Adama” à l’initiative du rassemblement, dénonce un “déni de justice” dans cette affaire devenue, pour ses défenseurs, un symbole des violences policières.

L’appel à ce rassemblement intervient dans le contexte d’une flambée de manifestations aux Etats-Unis après la mort de George Floyd.

“Ce qui se passe aux USA fait écho à ce qui se passe en France”, a estimé la militante.  Le 19 juillet 2016, Adama Traoré était décédé dans la caserne de Persan, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) au terme d’une course-poursuite avec les gendarmes.

La préfecture

Quatre ans après, l’affaire Traoré est devenue celles d’une guerre d’experts: alors que trois expertises médico-judiciaires ont écarté la responsabilité des gendarmes, une expertise commandée par la famille, dévoilée mardi, affirme le contraire.

Mardi matin, la préfecture de police avait annoncé que la manifestation n’était pas autorisée en raison de l’état d’urgence sanitaire qui proscrit tout rassemblement public de plus de dix personnes, car elle n’avait “fait l’objet d’aucune déclaration préalable”.

La PP estimait également que “la tonalité de l’appel à manifester relayé par les réseaux sociaux laissait craindre que des débordements aient lieu sur un site sensible”.

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