Emmanuel Macron a tranché : malgré la gifle reçue à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur l’immigration poursuivra son parcours en commission mixte paritaire à la recherche d’un compromis, écartant toute dissolution ou utilisation du 49.3 en dépit du feu nourri des oppositions.
Au lendemain du coup de tonnerre provoqué par le rejet du projet de loi par les députés avant même le début de son examen, le président de la République Emmanuel Macron a fustigé en Conseil des ministres le « cynisme » et « le jeu du pire » des oppositions qui veulent « bloquer le pays ».
Signe du séisme, le chef de l’État a convoqué dans la soirée un dîner de près de trois heures à l’Élysée autour d’une demi-douzaine de ministres parmi les plus politiques, sa cheffe du gouvernement, et des cadres de la majorité, dont les rapporteurs du texte sur l’immigration. Au menu : élaborer la riposte politique et trouver un chemin de crête pour accoucher d’un texte, malgré l’important revers essuyé lundi.