Le Sénégal est un pays de fierté, rien ne vaut la quiétude et la paix que nous avons. Et pour illustrer notre situation actuelle, deux exemples s’appliquent à suffisance :
– Un jeune guinéen né à Dakar et rencontré au hasard à Istanbul avec mes deux frères et amis nous a dit que le Sénégal c’est fini ; vous étiez l’exemple en Afrique en termes de pays de liberté mais ces temps-ci les caméras du monde sont braquées sur vous. Il en rigole et dit quand-même « je prie Dieu que rien ne se passe, que la situation ne se dégrade d’avantage parce que je suis né au Sénégal et fier d’être Sénégalais malgré que mon père et ma mère sont des guinéens et que je vis à Conakry mais mon cœur est au Sénégal.
– L’autre exemple s’est déroulé à l’aéroport d’Istanbul au salon de Lounge où nous avons rencontré un Turc qui nous demande d’où vous venez et nous avons répondu sans un quelconque souci que nous venons du Sénégal. C’est alors qu’il a dit « Qu’est-ce qui se passe dans votre pays, je vois des militaires partout ? » mon frère lui a répondu que tout va bien et qu’ils s’y passent des soubresauts inhérents à tout pays démocratique où des gens aspirent à diriger le pays et chacun avec son programme et ses méthodes, ses forces et ses faiblesses. Et le Turc de nous dire tout de go que la solution c’est d’envoyer Erdogan, le président turc et il va vous régler le problème que vous avez chez vous. Mon frère avec sa fierté, esquisse un sourire mêlé à un brin de tristesse cachée et lui répond tout va bien et que ce n’est pas pire que dans beaucoup de pays au monde mais il me regarde et me dit « tu vois ça ! C’est vraiment dommage qu’on nous vilipende ainsi à travers le monde alors que nous sommes et devons rester une fierté à travers le monde ».
Juste pour revenir à notre sujet si Dieu nous applaudit il faut danser comme on dirait en ouolof « kou Yallah tatjou na ngafetch » mais dansons en y adoptant la mesure et en y mettant la bonne cadence. La solution nous appartient, elle est entre nos mains et elle ne peut venir que de l’esprit commun d’aimer son pays avant de promouvoir ses intérêts individuels. Quoi qu’on puisse dire, Erdogan est une fierté pour la Turquie qui le lui a bien rendu malgré une forte opposition. Après plusieurs d’années d’absence dans ce pays malgré la récession économique, les conséquences des guerres autour de son voisinage immédiat, les tremblements terre et autres calamités naturelles, il a longtemps identifié sa trajectoire pour mener son pays, de main de maître, vers son idéal politique par le rattachement de son pays dans la foi islamique avec ses principes tout en restant un pays ouvert vers le monde de l’économie, de la modernisation à l’image de son nouvel aéroport qui fait partie des meilleurs et des plus modernes dans le monde. Oui Erdogan aime son pays et démontre tous les jours avec une farouche opposition d’une partie de son peuple. Apres avoir religieusement écouté notre interlocuteur turc, mon autre frère me dit et avec un sourire humoristique qui en disait long « mon président, c’est Erdogan mais comme c’est un grand ami du Sénégal, il doit nous impulser son patriotisme et sa persévérance de vouloir cette envie de vivre ensemble car ici on est fier d’être turc. Lors de la dernière tentative du coup d’état qui a échoué, le peuple debout comme un seul homme a été le bouclier de sa patrie face à l’ennemi et ensemble toutes les mosquées de Turquie de déverser des versets du Coran à travers les haut-parleurs et c’est du jamais vu tellement c’était impressionnant comme nous le narrait avec une forte émotion le Monsieur qui avait vécu cette scène qui aurait paru invraisemblable. Ainsi le pouvoir a vaincu l’ennemi et s’en suivra la récompense pendant un mois à un an où le transport et le gaz étaient gratuits dans toute la Turquie. Erdogan remercia ainsi son peuple pour son patriotisme.
Le Sénégal a traversé, de l’indépendance à nos jours des moments intenses de sa vie politique notamment de l’affaire de 1962 à l’affaire 2023 en passant par 1968, les deux alternances etc. Le pays a chancelé mais est resté debout quelques soient les circonstances du moment. Le Sénégal mérite que l’héritage que nous avons reçu soit sauvegardé par nous et pour nous. Aujourd’hui, cela dépendra de nous, citoyens de ce pays et à toutes les échelles sociales de notre pays, du plus petit au plus grand nous avons intérêt de ne pas revenir en arrière. Les acquis liés aux valeurs doivent être conservés à tout prix. Notre révolution doit être dans le progrès mondial, tant au niveau santé, de l’éducation, de l’autosuffisance alimentaire, du rattachement à nos valeurs culturelles, de la réduction au maximum du taux de chômage en passant aussi par la formation et l’encadrement de cette jeunesse méritante, non des personnes. Le Sénégal « Nouveau » ne sera pas le Sénégal de la guerre des tranchées ou le Sénégal de la haine, le Sénégal des profits individuels mais le Sénégal de l’exemple parfait de l’esprit du dialogue franc et inclusif, le tout se passera quand nous accepterons les échanges, les propos, les programmes, par la voie d’arguments contre arguments, ce que l’on appelle le débat politique fait d’idées, tenu avec la participation de tous. Aimer son pays c’est de s’oublier et de se fondre dans la masse des idées pour en tirer une solution de vivre ensemble aussi de faire face aux vents « mauvais » venus d’ailleurs qui se dissiperont dans nos veines afin que nous nous « tirions » entre-nous pour laisser la place aux “autres d’ailleurs ” dont le simple but est de nous “diacasé” pour mieux nous occuper à l’esprit du jeu de Dame sous l’arbre à palabre. Enfin, ce sont des “sauvages” comme ils disent chez eux et c’est la violence qui prime, laissons-les se battre pour mieux les occuper à ne pas s’occuper de nous et pendant ce temps cela fait notre “affaire”. C’est ce à quoi ça ressemble avec les nombreuses découvertes de pétrole, de gaz, de l’or et autres gisements de minerais. Notre TDR au Sénégal ne devrait être que les urnes qui décideront et seul le peuple a la solution qui ne devrait être que pacifique. Notre Sénégal vaut le coup et quand Dieu applaudira nous « danserons » à cœur-joie et notre fierté n’en sera que trop grande et envieux par le reste du monde comme il en a toujours été quand les autres parlaient ou dissertaient sur le modèle démocratique Sénégalais donc le Sénégal jadis connu à travers le monde !!! Digression pour digression, voyons voir quelle fierté l’équipe nationale de football nous a procuré en battant de la plus belle manière l’équipe du Brésil juste un an après avoir gagné la coupe d’Afrique et entraînant avec elle toutes les autres catégories en Afrique en attendant que Dieu nous offre la coupe du monde. C’est ce Sénégal là que nous aimons voir et à force d’y croire les politiques y arriveront si chacun y mettait du sien avec seulement l’amour du Sénégal en bandoulière et avec le cœur. Force à nos footballeurs qui ont écrit une belle page de notre histoire et de la même manière en donnant l’exemple à la classe qui ne devrait laisser que de belles pages à la postérité sachant que nous vivons dans un monde contingent. Nous sommes tous concernés…et plus haut le drapeau s’élèvera mieux ça sera. Konak !
