
Citation du jour : Souleymane Bachir Diagne, philosophe, maitre de conférence international « L’un des principes sur lesquels ces Ateliers se sont construits, c’est l’idée que les questions africaines sont des questions planétaires et que les questions planétaires sont des questions africaines. Cela veut dire qu’il ne s’agit pas pour l’Afrique de s’enfermer dans son particularisme et d’élaborer une somme de connaissances qui serait simplement enfermée dans une identité africaine. L’Afrique pense au monde, pense sa relation au monde et pense son devenir. On dit que l’universel se trouve au nord et les suds ne peuvent apporter que leurs particularismes. Cela n’a aucun sens, ce n’est pas vrai. Désormais, nous convenons que l’universel, c’est un horizon qu’il faut forger en commun. C’est le sens du cours que je donne à l’ENS, sur l’universel. L’Afrique est en train de dire « allons-y ensemble » vers l’universel, inventons un humanisme qui soit un humanisme pour notre XXIe siècle. Et dans cet humanisme, l’Afrique a un apport absolument irremplaçable que le monde a besoin d’entendre. Dans cette constitution de l’universel, également, l’Afrique a un rôle important que le monde a besoin d’entendre. Cela est valable pour les humanités, les sciences sociales, mais également sur un plan plus technique. Ebola est apparu en Afrique, personne ne s’en préoccupait, jusqu’au moment où il est apparu aux États-Unis, en Europe, etc. Et qui était en première ligne pour à la fois répondre à ce défi et également pour mener les recherches ? Ce sont des Africains. Une des contributions au cours sur les « Nouvelles compréhensions du monde », porte sur l’apport du Sénégal dans la lutte contre la désertification, à travers notamment, l’usage de plantes spécifiques pour développer la fameuse muraille verte. Ce sont des connaissances à partager avec le reste du monde».