Le département de Bignona a payé un lourd tribut des manifestations sociopolitiques survenues entre 2021 et 2024. Durant cette période, cinq jeunes ont perdu la vie, plusieurs blessés et des personnes emprisonnées avant d’être libérées. Dans sa dynamique d’apaisement du climat sociopolitique et de la réconciliation nationale, le chef de l’État, Macky Sall, a fait adopter, le 28 février dernier en Conseil des ministres, une loi d’amnistie pour toutes les manifestations de 2021 à 2024.
Mais dans la capitale du Fogny, cette loi n’est pas bien accueillie par les victimes de ces manifs. Ces derniers et le Forum civil de Bignona s’opposent à cette loi d’amnistie. Ils l’ont signifié à la presse.
Selon Abdoulaye Diallo, le coordonnateur du Forum civil de Bignona, « la pacification de l’espace politique doit passer nécessairement par la justice d’abord et avant tout, par situer les responsabilités de tout ce qui est advenu dans notre Sénégal, entre 2021 et 2024 ».
De ce fait, une quelconque loi d’amnistie ne saurait justifier ce besoin de paix et de pacification de l’espace politique, sans que la justice ne soit dite ou faite, de l’avis de M. Sadio. La justice doit être mise en avant pour l’intérêt de tous les Sénégalais, selon lui.
Jules Joseph Tendeng, blessé par balle, selon lui, lors des manifestations du 1er aout 2023, et Ibrahima Coly, qui prétend avoir été arrêté et torturé avant d’être déféré à Ziguinchor, souhaitent que toutes les personnes impliquées dans ces événements répondent de leurs actes.